Il y avait Emma, divine et indomptable, une Aphrodite moderne qui semblait surgir des vagues, portée par l’écume et la lumière dorée du crépuscule. Sa peau, caressée par l’eau salée, scintillait comme un secret murmuré par l’océan lui-même. Chaque vague semblait vouloir la retenir, jalouse de sa beauté insolente, de son audace tranquille.

Emma riait. Un rire léger, porté par le vent, moqueur envers Poséidon qui, lui aussi, aurait voulu capturer cette créature libre. Mais Emma n’appartient qu’à elle-même. Une sirène sans chaînes, une femme sans cage.

Puis, de la mer à la forêt, elle s’enfonça sous la canopée, pieds nus sur la mousse humide, nue parmi les arbres centenaires. Là, elle devint une dryade, un esprit ancien revenu hanter la brume. Sa silhouette, dessinée entre les troncs recouverts de mousse, résonnait comme une incantation. L’air vibrait autour d’elle, comme si la nature reconnaissait sa souveraine.

Ses bras se levèrent, son corps épousa l’espace, et dans cette danse primitive, elle célébrait la force du féminin, l’éclat du vivant. Femme, muse, déesse, elle incarnait tout à la fois.

Et moi, témoin de cette révélation, immortalisais son essence, tentant de capturer l’invisible. Mais peut-on vraiment capturer une tempête, un océan en furie, un feu de forêt ?

Peut-être pas. Mais Emma, elle, s’offre à l’objectif comme on s’offre à la vie : sans retenue, sans crainte. Puissante, belle, infiniment elle-même.